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LES RATIONNEMENTS ARRIVENT
Les petits chiffres de l’INSEE s’accumulent doucement .Nous arrivons au milieu de 2022,
l’inflation continue de grossir.
Ainsi, sur les douze derniers mois, les prix ont flambé sur les pâtes (+15%), les viandessurgelées (+11%), la farine (+10%), les huiles (+10%), la moutarde (+9%), le café et les
fruits secs (+8%), la viande hachée (+8%) ou les plats cuisinés (7%). Plus gênant encore :
les tendances observées lors des négociations en supermarché pour le prochain trimestre
(l’été 2022), l’inflation pourrait atteindre et dépasser les 5% dans les prochains mois.
Pour rappel, l’inflation observée en avril serait de 4.8%.
Bien sûr, cette hausse des prix pèse d’autant plus sur les consommateurs modestes quin’ont pas de marge de manœuvre pour adapter leur consommation, déjà à l’étroit dans
un pays où taxes, impôts et régulations pléthoriques garantissent un pouvoir d’achat
particulièrement contraint.
Cependant, si les classes moyennes et aisées profitent encore des économies quepermettent de réaliser certaines situations (baisse de leurs dépenses de mobilité, du
tourisme, des sorties au restaurant ou au cinéma par exemple), il en va nettement
différemment pour les classes laborieuses qui, elles, commencent à accuser le coup et
piochent dès à présent dans leur bas de laine.
La croissance française, dont on nous avait rebattu les oreilles avant et pendant lacampagne électorale présidentielle en trouvant au pays une santé pétulante, semble
nettement marquer le pas.En outre et comme l’indique une étude de l’assureur Allianz, les
choses ne vont pas s’arrêter là : les hausses constatées actuellement ne sont en réalité
que le reflet des déstockages et des prix établis au courant et à la fin de l’année dernière
essentiellement. La guerre et les nouvelles tensions sur les chaînes logistiques apparues
depuis le début de l’année ne seront réellement reflétées dans les prix que dans les
prochains mois ce qui pourrait bien se traduire par une hausse encore plus significative
des prix alimentaires.
Pour un nombre maintenant croissant de Français « à l’euro près », une telle augmentationsignifie très concrètement des sacrifices puis une chute considérable de leur niveau de
vie. Pour certains, c’est la différence entre se nourrir et terminer le mois dans le rouge
voire accumuler des dettes.
Avec un président qui n’a montré aucun mûrissement intellectuel et un gouvernementcomposé pour une bonne partie des mêmes bras cassés qu’en 2018, peut-on réellement
espérer que cette inflation galopante et l’appauvrissement rapide des Français ne se
traduira pas par des tensions sociales encore plus fortes ?
Cette question restera sans réponse encore quelques semaines, quelques mois tout auplus. Pour lutter contre l’augmentation des prix, il préconise donc d’augmenter le prix de
ce qui est généralement le plus coûteux dans les entreprises, c’est-à-dire la main d’œuvre.
À présent et indépendamment des mouvements sociaux qui auront lieu (ou pas) dans lesprochains mois, on peut déjà dresser les grandes lignes économiques que nos clowns à
roulettes vont suivre sans fléchir : devant le constat d’échec cuisant que notre frétillant
Bruno ne manquera pas de ne surtout pas établir après quelques trimestres de
cafouillages ministériels habituels, l’étape d’après consistera à bloquer ces prix qui ne
font que grimper.
Réjouissez-vous, les tickets de rationnement arrivent.par H
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