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NOTRE SOCIETE
Le prolétariat est l’ensemble des hommes qui n’ont eu aucun pouvoir sur leur existence
dans la marchandisation : nous sommes tous des prolétaires face à la classe capitaliste
mondiale. »
« La gauche, c’est ceux qui veulent gérer la marchandise en détruisant tout ce quisubsiste d’avant la marchandise.
La droite c’est ceux qui veulent gérer la marchandise en préservant tout ce qui subsiste
d’avant la marchandise.
L’assistanat prévu pour amadouer et abêtir les foules, je l’ai vécu : il m’a permis pendantdes années de bosser comme une dingue, bénévolement, dans des domaines que les
marchands délaissaient, parce que non rentables ; c’est le moins qu’on puisse dire ! Cela
m’a ouvert les yeux sur tout ce que je ne pouvais pas faire seule et contre tous, des
tâches sans cesse recommencées que je pouvais accomplir sous les quolibets, le mépris
ou l’indifférence parce que je me racontais des histoires.
J’étais seul face au monstre de la marchandisation, je prouvais qu’on pût être heureuxpauvre et fatigué quand on était en adéquation avec le monde, en fusion avec les êtres
vivants que l’on choyait, l’air que l’on respirait, la lumière que l’on admirait et la Lune que
l’on adorait.
Qu’il dure toujours me serait allé, mais peut-être qu’il était si vif étincelant, ce carburantrenouvelable, que parce que je le savais fragile, que j’en connaissais les fragiles failles
: les humains. Qui s’emmêlent à vouloir bien gagner leur vie à faire ce qu’ils aiment faire
ou bien..
Les marchands disent : le bonheur passe par nous, la richesse qui en est l’avatar le plusparfait, c’est nous.
D’autres se la pètent en expériences exotiques dans des lieux où le consumérisme estquasi absent, sauf leur possible présence, et cela les illumine, mais quand même, non,
on ne pourrait pas y vivre, et quand ils rentrent ils ne changent pas d’un iota leur façon
de vivre.
Or tous les problèmes qui commencent à nous étouffer assez pour que presque tout lemonde s’en rende compte, ne peuvent trouver leurs solutions de manière perenne que
dans ce vécu et ce vœu de faire perdurer l’adéquation au monde vivant.
C’est lâcher prise.
Il faut une étincelle de joie au début, une surprenante aube et n’envisager aucun avenir.La vie nous surprend sans qu’on n’en ait fait le dessein. C’est une adaptation continuelle
qui suit un choix intuitif proposé par le hasard ou, si l’on y croit, par un ordre divin.
Ces gens-là ne sont pas plus dangereux que les alcooliques qui noient leur impuissancedans l’ivresse qui anesthésie, les drogués qui se suicident sans le décider vraiment, et
ceux qui versent dans la sexualité, la procréation invertie, sans la moindre réflexion, non
pas morale, mais sensible !
La curiosité est l’atout de tout être vivant ; l’enfant et l’animal en sont détenteurs absolustandis que l’adulte humain civilisé l’a perdue.
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