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PREJUGES SUR LES RICHES
« Les riches créent de l’emploi », « Les riches investissent », « les riches vont
relancer l’économie », « s’ils sont riches, c’est qu’ils ont travaillé »,
« les riches sont des modèles pour la société »,
« vous êtes jaloux des riches »,
« il ne faut pas taxer les riches où ils
vont partir »…
Combien de fois a-t-on entendu ce genre de sempiternels poncifs sur le rôle essentiel
des grandes fortunes dans nos vies ? Pourtant, à la lumière des nombreuses années
d’exercice du libéralisme sur la majorité des pays occidentaux, ces préjugés semblent
avoir de plus en plus de plomb dans l’aile. Retour sur les principales idées reçues à
propos des plus riches, largement véhiculées par une partie des médias et de la classe
politique.
Le premier argument souvent opposé lorsque quelqu’un ose critiquer la fortune des plusaisés d’entre nous est celui du mérite : les plus fortunés auraient travaillé d’arrache-pied,
tandis que les plus pauvres – ces assistés – flâneraient continuellement.
Ainsi chacun serait à sa place dans le meilleur des mondes…
Les chômeurs seraient ainsi responsables de leur chômage, les malades seraient fautifsde ne pas prendre soin d’eux, et les moins instruits n’avaient qu’à travailler à l’école.
Bien entendu, il ne s’agit pas d’affirmer que nos actions et nos efforts n’ont aucune
importance ou aucune influence, mais il convient pourtant d’établir certaines nuances.
L’affaire commence dès la naissance avec son propre code génétique. C’est un faitscientifique : nous ne sommes pas égaux à cet égard. Certains seront plus disposés à
développer leurs capacités intellectuelles et seront donc mieux armés pour s’enrichir
Nos revenus seront aussi directement liés à notre sexe ; en moyenne, les hommesgagnent 23% de plus que les femmes. D’abord pour des raisons sociologiques, mais
également à cause de discriminations.
Et de fait, il existe un phénomène de reproduction sociale très important : un fils decadre a ainsi cinq fois plus de chances de devenir cadre qu’un fils d’ouvrier.
La réalité est très loin du mythe selon lequel les riches seraient originellement despauvres qui n’avaient rien et qui ont arraché leur fortune à la sueur de leur front grâce
à leur génie et leur travail acharné.
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